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"On me dit que les médias sont à ma solde. Mais qui peut croire une chose pareille, quand on voit le déchaînement qu'a suscité ma candidature, mon projet", a argué Nicolas Sarkozy, sur France Inter, mercredi 2 mai. Le candidat de l'UMP revenait sur les polémiques sur sa proximité avec certains patrons de grands médias, pointée par ses adversaires.
Le quotidien Libération "fait campagne ouvertement pour Ségolène Royal, et tous les jours essaye de me démolir", a accusé M. Sarkozy. "Libération appartient à Edouard de Rothschild qui n'est pas parmi les plus modestes de France. Est ce que je dois en conclure que Mme Royal est liée aux puissances de l'argent ?" a-t-il demandé. "Le Nouvel Observateur appartient à M. Perdriel, l'une des grandes fortunes françaises. Le Nouvel Observateur a choisi Ségolène Royal, est-elle pour autant prisonnière des puissances de l'argent ?" a-t-il ajouté.
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Article dans lesechos.fr
Dans le monde de la recherche comme ailleurs, le mot réforme n'a pas le même sens pour tous. Alors qu'une majorité d'acteurs reconnaît le besoin d'améliorer l'efficacité et l'attractivité du tissu académique français, la méthode pour y parvenir est loin de faire l'unanimité. A gauche, on milite pour des créations massives de postes statutaires et une forte augmentation des financements récurrents. On revendique également une répartition égalitaire des crédits entre les équipes et les laboratoires. La recherche est une sorte de service public qui doit être réparti sur le territoire national et dont l'accès doit être ouvert à tous. Rien de tel à droite. La recherche est une rude compétition mondiale où les meilleurs triomphent. On penche plutôt pour des traitements individualisés destinés à récompenser l'élite et attirer les jeunes en s'inspirant ouvertement du modèle anglo-saxon.
Dans un récent numéro, l'hebdomadaire britannique « Nature », bible incontournable du milieu, a demandé l'avis de quelques chercheurs français. Pierre Chambon, le plus réputé d'entre eux, résume la situation en quelques phrases : « Cela n'a pas de sens de créer des nouveaux postes, si on ne donne pas aux chercheurs les moyens de faire de la recherche de qualité. Mais cela n'a pas plus de sens d'augmenter les financements, si on ne change pas les structures. Autrement, cela reviendrait à arroser le sable. » Selon le célèbre biologiste strasbourgeois en tête de tous les classements internationaux des chercheurs français, « l'efficacité de la recherche française ne sera pas améliorée sans plus de flexibilité dans la gestion des carrières. La France veut une recherche de haut niveau mais rejette l'élitisme. Ce n'est pas possible ».
Pour le physicien Edouard Brezin, proche du mouvement « Sauvons la recherche », l'attractivité de la carrière scientifique souffre de la « concurrence déloyale » des grandes écoles. Alain Trautmann, ancien porte-parole de SLR, estime pour sa part que le gouvernement tente (avec la nouvelle loi sur la recherche) d'imposer un « système américain ». Lundi dernier, SLR a pris position en faveur de la candidate de gauche qui défend « un plan pluriannuel en faveur de l'emploi scientifique ». Le clivage est donc assez conforme à la logique de l'élection présidentielle : d'un côté ceux qui se présentent surtout « contre la précarité », de l'autre ceux qui sont avant tout « pour l'excellence ». Toute la question est de savoir si ces deux approches sont compatibles avec le « modèle français ».
L'évaluation clef
L'évaluation du travail des chercheurs publics est un point de friction permanent entre les différents courants. Edouard Brezin juge le système français « moyenâgeux, incroyable et ridicule ». Il reproche aux évaluateurs d'être élus en fonction de leur appartenance syndicale et non selon leurs mérites scientifiques. Philippe Froguel, généticien « expatrié » à l'Imperial College de Londres, partage cet avis. « Le système français refuse de récompenser le succès. La promotion dépend plus de l'habileté politique que du mérite scientifique. Les financements ne sont pas assez liés aux résultats et l'évaluation ne fait pas la différence entre recherche moyenne et excellente. » Arnold Migus, directeur général du CNRS, estime que l'évaluation est réalisée dans de bonnes conditions. Dans le premier centre de recherche français, cette activité « occupe près de 800 personnes ». Mais selon le directeur des sciences du vivant du CEA, André Syrota, « une évaluation doit être suivie d'action sinon elle ne sert à rien ».
Dans un ouvrage à paraître, le professeur Philippe Even, perpétuel pourfendeur de la médiocrité scientifique, étrille sans pitié ses confrères. Son jugement mérite d'être cité in extenso. « Nos chercheurs n'acceptent guère que les pseudo-évaluations, contre-évaluations ou anti-évaluations à la française parce qu'elles n'ont aucune conséquence. Endogamiques, indulgentes, opaques, établies par des votes pseudodémocratiques à bulletins secrets, émis par des commissions largement composées de chercheurs syndiqués élus au scrutin de liste pour leur engagement au service des chercheurs et non d'experts choisis pour leurs compétences au service de la recherche, évaluations préparées la veille, en coulisse par les syndicats, avant même que les rapporteurs compétents ne se soient exprimés. Un système extraordinairement nuisible, privilégiant l'égalitarisme et la protection sociale plutôt que l'élitisme et la qualité de la recherche. La France s'en est fait une spécialité unique au monde. »
Le fonctionnariat en question
Cet « homme de gauche » qui dirige l'Institut Necker à Paris rappelle dans son ouvrage que pendant les Etats généraux de la recherche organisés à Grenoble en octobre 2004 par SLR, les mots « élite » et « excellence » ont été « hués par toute une salle débout » à chaque fois que prononcés par un intervenant. D'une lucidité assez désespérée, il estime que notre recherche « est plombée par un grand nombre de laboratoires ou d'institutions obsolètes, périmées, quasi moribondes ou mort-nées. Mais il n'y a jamais ni récompense ni faillite dans le secteur public et il faut une poigne de fer pour parvenir parfois à liquider en force les structures mortes et en faire renaître de nouvelles ». Norbert Perrimon, généticien installé aux Etats-Unis (Harvard Medical School à Boston) depuis 1982, s'en prend lui aussi au statut des chercheurs. « Le problème du fonctionnariat est qu'il offre une sécurité de l'emploi à un trop jeune âge. Alors qu'en principe il pourrait être un moyen extraordinaire de réduire la pression sur les savants et leur permettre d'entreprendre des projets risqués et créatifs à long terme, dans les faits cela ne marche pas. Cela émousse rapidement leur acuité et leur compétitivité. » Lui aussi s'étonne de la présence des syndicats dans les comités d'évaluation. « En tout état de cause, ils ne devraient pas faire partie des comités d'évaluation. »
Comment faire évoluer un système visiblement tiraillé entre des intérêts contradictoires ? Le directeur général de l'Inserm, Christian Bréchot, a réussit à introduire en douceur un mode de recrutement en deux étapes dans son institut. Ce système permet de tester en vrai grandeur la vocation des jeunes chercheurs pendant une période de 5 ans qui débouche sur une titularisation. Très inquiet pour l'avenir de la recherche médicale française, qui ne cesse de perdre du terrain, il milite pour un changement « révolutionnaire ». Transformer les EPST en Epic. Dans les premiers (CNRS, Inserm, Inra...), les chercheurs ont un statut de fonctionnaires. Dans les seconds (CEA, Ifremer..), ils possèdent un contrat de droit privé.
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HANOVRE (AFP) - Des pales d'éoliennes, des turbines, des échafaudages grandeur nature: les acteurs des énergies renouvelables n'ont pas ménagé leurs efforts pour impressionner le visiteur de la Foire de Hanovre (nord), mais aussi séduire d'éventuels futurs salariés.
Il le glisse avec un sourire complice, mais le porte-parole de Fuhrländer, qui construit des éoliennes, attend pour cette année "100% de progression du chiffre d'affaires".
Dans son dos, le fondateur chevelu et barbu de l'entreprise, Joachim Fuhrländer, répond aux questions des nombreuses télés qui se pressent à la plus grande foire industrielle du monde, ouverte jusqu'à vendredi. L'énergie renouvelable est devenue tendance.
Mais elle est également un pourvoyeur d'emplois de premier plan. Dans cette PME de l'ouest de l'Allemagne, on a triplé le nombre d'employés en cinq ans. Désormais ce sont 300 personnes qui conçoivent et construisent ces machines à la silhouette omniprésente outre-Rhin. Pour l'ensemble du secteur, on compte actuellement 175.000 employés, soit 10% de mieux qu'en 2004.
Même son de cloche chez WPD, leader allemand du financement et de l'installation des "fermes à vent". Ici en cinq ans on a embauché plus de 150 personnes. En 2002, ils n'étaient que 44 employés.
D'ailleurs pour Christian Schnibbe, porte-parole de WPD, "le recrutement est devenu difficile. On ne trouve plus assez de bons ingénieurs et commerciaux", dit-il en montrant du doigt le panneau qui regroupe les offres d'emploi du secteur.
La branche de énergies renouvelables ---du bureau d'études aux sous-traitants en passant par les financiers-- pourrait pourtant devenir à l'horizon 2020 le premier employeur du pays avec 500.000 salariés selon la fédération des énergies renouvelables. Une révolution verte au pays de l'automobile.
Rien que pour 2007 la fédération des énergies renouvelables s'attend à la création de 15.000 nouveaux emplois, pour un chiffre d'affaires en hausse de 17% à 32 milliards.
Avec 7,7% de la consommation produite l'an dernier grâces aux énergies propres, l'Allemagne est un des leader européen sur le secteur des énergies nouvelles (éolien, biomasse et photovoltaïque). Et la volonté politique est partie prenante dans ce succès.
Les énergies renouvelables ont été soutenues en Allemagne dès 1991 et les premières lois fixant le prix d'achat légal de l'électricité produite proprement. La loi de 2000, qui a garanti ces prix pour 20 ans, a donné un coup d'accélérateur au secteur.
Mais aujourd'hui les terrains disponibles pour installer de nouvelles éoliennes, des usines de gaz naturel ou à biomasse (bois) et à déchets commencent à manquer en Allemagne, et c'est vers l'étranger que tous les regards se portent.
"Nos plus grands marchés à venir sont la France, l'Espagne, l'Europe de l'Est, le Canada, et même Taïwan", se félicite Christian Schnibbe de WPD. Mais son entreprise veut aussi développer le marché coûteux des éoliennes off-shore, ce que son concurrent le constructeur Enercon a renoncé à faire, préférant prospérer sur le terrain des éoliennes classiques. "Evidemment, poursuit Schnibbe, pourquoi prendre des risques quand tous les marchés étrangers sont ouverts?"
La raison de cet optimisme se trouve notamment dans les nouvelles règles que la chancelière Merkel, présidente de l'Union européenne, a réussi à faire passer: d'ici 2020, les états membres doivent réduire de 20% leurs émissions de de dioxyde de carbone et produire 20% de leur énergie grâce au renouvelable.
Une décision qui va ouvrir dans un premier temps un boulevard aux entreprises allemandes, qui disposent des structures et des compétences pour installer éoliennes et panneaux solaires. A condition de trouver dans ces pays les salariés et les agents de maintenance nécessaires.
Mais avec 30% de croissance annuelle dans le monde, la branche a encore de beaux jours devant elle.
Rédigé à 12:26 | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Avec la prise de conscience des changements climatiques d'origine anthropique, l'opinion publique s'intéresse de plus en plus à la question de l'approvisionnement en énergie de l'Europe et de ses voisins à l'avenir. Le Gouvernement fédéral allemand a fait du thème de l'énergie l'une des priorités de sa présidence du Conseil de l'UE. Pour faire avancer le développement des énergies renouvelables et de l'efficacité énergétique dans la politique européenne de voisinage, la Ministre fédérale allemande du Développement, Mme Heidemarie Wieczorek-Zeul, et le Ministre fédéral allemand de l'Environnement, M. Sigmar Gabriel, ont invité leurs homologues à participer à une Conférence ministérielle organisée à Berlin dans le cadre de la présidence allemande de l'UE.
Dans son allocution d'ouverture, la Ministre fédérale allemande du Développement, Mme Heidemarie Wieczorek-Zeul, a mis en relief l'approche de partenariat poursuivie par cette conférence : "Les efforts de différents pays sont nécessaires pour contenir les changements climatiques sans être toutefois suffisants. L'UE et ses voisins devront ensemble, main dans la main, promouvoir et exiger des énergies renouvelables et une meilleure efficacité énergétique. Le développement a besoin de l'énergie tout comme le développement durable a besoin d'un approvisionnement en énergie qui préserve les fondements naturels de la vie."
Le Ministre fédéral allemand de l'Environnement, M. Gabriel, a déclaré : "Après l'adoption, par les chefs d'Etat et de gouvernement de l'UE, d'un plan d'action pour la protection du climat et la politique énergétique, prévoyant l'engagement contraignant d'augmenter la part des énergies renouvelables pour qu'elle atteigne 20 % de la consommation énergétique totale et d'augmenter à un même niveau l'efficacité énergétique, il nous incombe maintenant de faire avancer également ces objectifs conjointement avec nos voisins. Le développement massif des énergies renouvelables et de l'efficacité énergétique est une contribution significative à la sécurité énergétique de l'Europe, à la protection du climat et à la consolidation de la paix."
"Nous nous réjouissons de l'atmosphère de renouveau qui règne aujourd'hui dans de nombreux pays partenaires quant aux énergies renouvelables et à l'efficacité énergétique. La KfW Bankengruppe dispose d'une longue expérience non seulement dans le financement et l'élaboration de mesures de soutien, mais aussi dans les approches d'appui intégrées et les conditions-cadre nécessaires à cet égard", selon les termes employés par Ingrid Matthäus-Maier, porte-parole du Conseil d'administration de la KfW Bankengruppe, dans son discours d’ouverture.
Pour la première fois, cette conférence est parvenue à réunir un aussi grand nombre de ministres de l'environnement et de l'énergie provenant d'Europe, d'Afrique du Nord et du Caucase du Sud dans le but de débattre des instruments novateurs en matière de politiques et de financement pour les énergies renouvelables et l'efficacité énergétique dans l'UE et ses voisins au sud et à l'est. Elle donne des impulsions décisives en vue d'intensifier le dialogue entre les nouveaux et les anciens Etats membres de l'UE, d'une part, et les régions voisines au sud et à l'est, d'autre part. Ce dialogue porte sur les conditions-cadre politiques, économiques et réglementaires favorisant la promotion des énergies renouvelables nationales et l'efficacité énergétique, ainsi que sur des modèles et instruments de financement innovants. Au titre du nouvel instrument de voisinage et de partenariat, l'UE réservera, d'ici l'an 2013, 11,2 milliards d'euros à la coopération, entre autres, dans le domaine de l'énergie. Un consensus s'est dégagé quant à l'intention d'affecter une part plus importante qu'à l'heure actuelle au développement des énergies renouvelables et aux mesures renforçant l'efficacité énergétique.
Actuellement, l'Allemagne soutient des projets énergétiques dans 45 pays partenaires. Le volume des projets en cours d'exécution s'élève à environ 1,6 milliard d'euros, répartis entre un montant de 929 millions d'euros destinés à des projets d'appui aux énergies renouvelables, c'est-à-dire à l'utilisation de ressources hydrauliques, éoliennes, de l'énergie solaire, de la géothermie et de l'utilisation durable de la biomasse, ainsi qu'un montant de 706 millions d'euros destinés à des projets d'augmentation de l'efficacité énergétique.
La conférence est organisée conjointement par le Ministère fédéral allemand du Développement, le Ministère fédéral allemand de l'Environnement et la Kreditanstalt für Wiederaufbau, en coopération avec la Commission européenne. Outre les ministres de l'énergie et de l'environnement des 27 Etats membres de l'UE et des Etats voisins de l'UE au Sud et à l'Est participent également des représentantes et représentants d'agences nationales de l'Energie, de l'économie et de la société civile.
Rédigé à 15:54 dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Pendant
3 jours, des experts internationaux vont examiner les conséquences
de la production à grande échelle de bioénergies
au siège de l'Organisation des Nations Unies pour
l'alimentation et l'agriculture (FAO) à Rome.
Depuis
lundi, des spécialistes de l'énergie, du climat et de
l' environnement doivent évaluer les effets possibles de ce
secteur à forte croissance sur la sécurité
alimentaire.
Ils sont appelés à examiner les
potentiels des bioénergies, à identifier des moyens de
produire des biocombustibles durables pour l'environnement et la
sécurité alimentaire, et à émettre des
recommandations.
"Les bioénergies détiennent
un potentiel formidable pour les agriculteurs, en particulier ceux du
monde en développement. Mais elles ne sont pas sans danger, et
nous devons en faire état clairement", a indiqué
Gustavo Best, coordonnateur principal pour l'énergie à
la FAO.
Les biocarburants, actuellement fabriqués à
partir de matières premières comme la canne à
sucre, l'huile de palme et le maïs, sont appelés à
remplacer les énergies fossiles, promettant de réduire
les émissions de gaz à effet de serre tout en créant
de nouveaux emplois et infrastructures dans les zones rurales.
Mais
selon leurs détracteurs, ils pourraient causer des dégats
à l'environnement et des pertes de biodiversité, avec
le défrichage de vastes superficies pour les monocultures,
rappelle la FAO.
Les opposants mettent en cause également
l'opportunité de convertir des cultures vivrières
destinées à la consommation humaine ou animale pour la
production de carburants pour les véhicules.
On
s'attend à ce qu'ils émettent une série de
recommandations à la clôture de leur réunion le
18 avril 2007.
Rédigé à 11:11 dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
On a pu lire récemment dans Le Monde (en ligne le 11/04/07) un article
portant sur les propositions des trois principaux candidats à la
Présidence de la République (Universités et recherche : la guerre des
promesses). A priori on ne pourrait supposer un manque d'objectivité de la
part des auteurs, pourtant en y prêtant un peu attention on peut noter une
certaine part – non négligeable – de subjectivité.
Ainsi on peut lire que «Ségolène Royal et François Bayrou se sont engagés
à élever l'investissement par étudiant "au niveau de la moyenne des
pays performants de l'OCDE."» Ce qui est vrai pour M. Bayrou, mais
pourquoi attribuer à Mme Royal des propositions qui ne sont pas les
siennes. En s'attardant quelques minutes à la lecture du pacte
présidentiel de Mme Royal ainsi et surtout aux réponses des candidats aux
questionnaires du collectif Sauvons La Recherche et de l'Andès
(l'Association Nationale des Docteurs ès Sciences), la candidate PS
explique «[qu'elle portera] la dépense par étudiant au niveau de l'OCDE.»
Dans le même questionnaire, M. Sarkozy explique qu'il : « [accroîtra] de
40% les dépense publiques consacrées à l'université, soit un effort cumulé
de 15 milliards d'euros sur les 5 prochaines années. »
Pour rappel, la dépense publique française dans l'enseignement supérieur
est déjà au niveau de la moyenne de l'OCDE, alors que les pays les plus
performants ont un investissement d'environ une fois et demi à deux fois
celui de la France ...
Dans le même article, il est également fait état que « en matière de
recherche, les candidats se livrent à la surenchère. Nicolas Sarkozy
promet une hausse budgétaire de 25%, Ségolène Royal de 10% par an pendant
cinq ans, François Bayrou de 5% par an pendant dix ans... A l'aune du
mieux-disant chercheur, la candidate PS l'emporte : l'augmentation qu'elle
propose (60% au total) est comparable à celle du président de l'UDF, mais
sur une période deux fois plus courte. En compraison, l'offre du candidat
de l'UMP fait figure d'aumône. »
Effectivement, Mme Royal prévoit une augmentation de 10% par an sur cinq
ans, M. Bayrou 5% par an sur dix ans (petit aparté pour rappeler que la
recherche française souffre à la fois d'un manque d'investissement -
public ET privé essentiellement - mais aussi d'une structure non adaptée,
redondante et peu efficace) et M. Sarkozy propose « un effort
supplémentaire de 15 milliards d'euros, dont 4 milliards pour la recherche
publique et 11 milliards pour les entreprises. » Un effort important sur
le secteur privé, qui est le secteur dont l'investissement est loin d'être
comparable avec celui des grands pays performants et innovant. Le budget
2007 de l'enseignement supérieur et de la recherche est de 24 milliards
d'euros dont 13 pour l'enseignement supérieure et la vie étudiante. Un
rapide calcul et on remarque que le plus gros effort serait celui de M.
Sarkozy, une « aumône » donc ...
Mesdames et messieurs les journalistes, vous prendrez bien un peu
d'objectivité ...
(l'auteur est docteur ès sciences et ingénieur de recherche dans un
organisme public)
Rédigé à 15:46 dans Actualité, c. Sarko, Ségo, Bayrou..., d. Connaissance: chiffres clés | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
(Lu sur LeMonde.fr)
Il y a sept ans, en 2000, l'Union européenne se donnait pour objectif la création d'un espace européen de la recherche. La Commission s'inquiète aujourd'hui du retard pris et exhorte les Etats membres à se donner les moyens de le relancer.
Facteur-clé de la croissance dans la nouvelle économie de la connaissance, la recherche en Europe n'est pas à la hauteur des attentes, faute d'être organisée à l'échelle de l'Union et dotée des moyens nécessaires. C'est ce que souligne la Commission dans un document qui sera soumis, à partir du 1er mai, à la discussion des institutions européennes, des Etats et des chercheurs. En 2005, le budget global de la recherche ne représentait que 1,8 % du produit intérieur brut (PIB) de l'Union, loin du chiffre de 3 % que celle-ci se propose d'atteindre à l'horizon 2010.
Le commissaire à la recherche, Janez Potocnik, se défend de vouloir imposer une politique unique, gérée d'une manière centralisée. Il s'agit, dit-il, de faire de la libre circulation de la connaissance "la cinquième liberté", à côté des marchandises, des services, des capitaux et des personnes.
M. Potocnik demande que les chercheurs puissent travailler où ils le veulent sans que leur carrière en souffre et que les fruits de leurs recherches circulent librement en Europe. Il veut aussi que les universités et autres organismes de recherche aient plus de liberté pour recruter, choisir un partenaire ou définir leurs priorités. L'effet de ces changements serait considérable, affirme-t-il.
Le rapport de la Commission met l'accent sur les difficultés qui freinent cette évolution. "Aujourd'hui, indique-t-il, la plupart des chercheurs en Europe continuent à voir leurs perspectives d'avenir bridées par les frontières institutionnelles et nationales, des conditions de travail médiocres et des possibilités d'avancement limitées."
La Commission constate que "les postes universitaires restent réservés en grande partie au personnel national", que "la concurrence transparente en matière de recrutement demeure l'exception" et que "la mobilité transfrontalière ou entre l'université et l'entreprise tend à être pénalisée plutôt que récompensée". Elle note que les institutions de recherche souffrent d'une trop grande dispersion de leurs ressources et de l'insuffisance de leurs liens avec les entreprises.
La Commission estime que la qualité moyenne de la recherche publique européenne est "bonne", mais que, dans nombre d'institutions, "elle n'est pas de classe mondiale". Elle ne le deviendra, selon le rapport, que si l'Europe met en place des "centres d'excellence" compétitifs ainsi que des partenariats "forts et durables" entre les institutions de recherche et les entreprises.
Rédigé à 01:01 dans Actualité, d. Connaissance: chiffres clés | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
(d'après LeFigaro.fr)
CRÉÉ par Jacques Chirac, le Haut
Conseil de la science et de la technologie (HCST) tenait à lui rendre ses
premiers travaux avant que ce dernier ne tire sa révérence. C'est désormais
chose faite. Il vient de lui remettre deux avis, l'un consacré à la politique
énergétique et l'autre à la crise des vocations scientifiques. Deux thèmes de
travail confiés par le chef de l'État à cette instance lors de sa mise en place
le 25 septembre dernier.
Dans son avis sur « L'effort
scientifique et technologique de la France en matière énergétique »,
le Haut Conseil fustige la politique énergétique actuelle, peu adaptée aux
enjeux. L'objectif, qui figure désormais dans la loi, de réduire la
consommation d'énergie du pays de 2 % par an, est irréalisable si rien ne
change, a souligné le président du HCST Serge Feneuille.
Le chauffage de l'habitat (qui
représente 46 % de la consommation d'énergie) et les transports
(25 %) sont deux formidables gisements d'économies, insuffisamment
exploités. « Il faut que la France ait une politique claire en matière
de réduction des gaz à effet de serre dans l'automobile et l'habitat »,
a lancé son président. Si le HCST « conseille de maintenir les
technologies nucléaires au meilleur niveau », il « souligne le
déficit d'arbitrage entre les technologies alternatives ». Par
exemple, le photovoltaïque, à ses yeux, fait l'objet d'efforts de recherche
insuffisants, comparé à d'autres sources d'énergies renouvelables et compte
tenu de son potentiel.
À l'inverse, il estime que
« l'utilisation de l'hydrogène et des piles à combustibles pour
l'automobile ne sont pas les meilleures filières pour atteindre les objectifs
visés », a rapporté son président. L'organisation de ce secteur dans
notre pays est éclatée entre « trop d'acteurs » et
d'organismes aux « missions peu claires », ce qui « enlève
de la visibilité à la question », regrette le Haut Conseil. Aussi ce
dernier préconise-t-il « que l'énergie soit promue au rang de grand
projet national » et suggère de créer « un grand partenariat
de transition ».
Crise de la vocation
Sorte de partenariat public-privé
regroupant des ministères, des organismes de recherche et des organisations non
gouvernementales, cette initiative pourrait prendre pour modèle le Gavi
(Alliance mondiale sur la vaccination et l'immunisation), lancée à l'initiative
de la Fondation Gates et regroupant l'Organisation mondiale de la santé (OMS),
la Banque mondiale, des gouvernements, organismes de recherche et des
industriels. L'idée étant « de définir une stratégie nationale
cohérente en mettant tous les acteurs autour d'une table et mettre en place une
organisation nouvelle qui pousse l'État à se réformer », explique
Philippe Kourilsky, ancien directeur de l'Institut Pasteur, membre du HCST et
l'un des rapporteurs de cet avis.
L'autre avis du Haut Conseil, sur
la crise des vocations scientifiques, met l'accent sur la nécessité d'accroître
l'attractivité de la science pour les jeunes. Les facultés scientifiques ont
perdu 10 % de leurs effectifs en dix ans. Partant du constat que « deux
tiers des enfants ne sont exposés à aucune leçon scientifique dans le
primaire », il prône une réforme de la formation des maîtres,
notamment dans les IUFM.
Regrettant que la science soit vue
au lycée davantage comme un sujet de sélection que de formation des élèves, il
préconise une revalorisation des conditions des doctorants. Surtout, le Haut
Conseil demande « la constitution d'une mission interministérielle
chargée de définir une stratégie d'immigration scientifique et technique »
comme cela se pratique déjà dans certains pays étrangers.
Les vingt experts, qui se
réunissent en séance plénière tous les mois pour faire le point sur
l'avancement de leurs travaux, ont auditionné une trentaine d'acteurs pour
préparer chacun de ces avis. Il leur reste encore à plancher sur le troisième
thème que leur avait soumis le chef de l'État, les grandes infrastructures
scientifiques.
Créé par la loi d'orientation sur
la recherche de 2006, ce comité d'experts a vocation à répondre aux demandes du
président de la République ou du gouvernement, mais est également habilité à
s'autosaisir de questions qu'il juge importantes. Il compte des personnalités
scientifiques de renom telles que le professeur Alain Carpentier,
l'anthropologue Yves Coppens, le Prix Nobel de chimie Jean-Marie Lehn, le
mathématicien Pierre-Louis Lions ou le climatologue Jean Jouzel, personnalités
toutes nommées par le chef de l'État.
Quel poids dans le débat politique aura cette « très jeune instance », comme la présente Serge Feneuil ? Son président ne semble pas inquiet sur la pérennité de l'institution au-delà des échéances électorales. Certains candidats à l'élection présidentielle auraient même déjà pris contact avec lui. Ce HCST rappelle les comités des Sages de l'époque gaullienne, qui ont éclairé les choix de la Direction générale de la recherche scientifique et technique (DGRST), à l'origine de la puissance nucléaire et spatiale de notre pays. Reste à savoir si cette vision centralisatrice de la recherche est toujours adaptée à notre époque et aux enjeux actuels.
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WASHINGTON (AFP) - Contrairement à une idée reçue, la déforestation, dans certaines parties du monde, peut aider à lutter contre le réchauffement climatique, selon une étude publiée lundi aux Etats-Unis.
La déforestation libère le dioxyde de carbone (CO2), principal gaz à effet de serre, et contribue au réchauffement climatique mais sous certaines latitudes, comme en Sibérie, dans le nord de l'Europe et au Canada, où règne la forêt boréale, les arbres peuvent contribuer au réchauffement climatique en absorbant davantage de radiations solaires, estime cette étude publiée dans les Comptes-rendus de l'Académie des Sciences des Etats-Unis (PNAS).
La déforestation contrôlée de la forêt boréale et son remplacement par des pâturages et des arbustes peut contribuer à inverser le réchauffement climatique, poursuit l'étude.
Par contre, la déforestation de la forêt tropicale, qualifiée par les chercheurs de "climatiseur de la Terre", joue un rôle considérable dans le réchauffement climatique.
Des scientifiques de la Carnegie, un institut privé de recherche et du Laboratoire national américain Lawrence Livermore en Californie (ouest), ont simulé sur ordinateur les effets d'une vaste déforestation sur le globe et étudié les effets négatifs et positifs des couvertures forestières à différentes latitudes pour arriver à ces conclusions.
"Une stratégie de reforestation pour lutter contre le réchauffement de la Terre doit tenir compte non seulement du fait que les arbres absorbent le CO2 mais aussi de leur capacité selon la latitude à créer, par évaporation de l'eau qu'elles retiennent, des nuages qui contribuent à refléter la chaleur, ou à l'absorber en faisant de l'ombre dans les zones plus froides où il y a de la neige", a expliqué Ken Caldeira, un des responsables de cette étude.
Les chercheurs ont souligné qu'ils ne plaidaient pas pour une déforestation des zones plus froides.
"Notre étude montre que seules les forêts tropicales contribuent nettement à freiner le phénomène du réchauffement planétaire", a affirmé de son côté Govindasamy Bala du Laboratoire nationale Lawrence Livermore, un des co-auteurs de cette recherche.
"En zone tropicale les arbres non seulement absorbent le CO2 mais convertissent leur humidité en nuages réfléchissant la chaleur, deux phénomènes qui contribuent à refroidir la planète", souligne-t-il.
Dans les zones plus froides, les arbres absorbe la chaleur ce qui annule ou surpasse les effets sur les températures de l'absorption du CO2, a ajouté ce chercheur.
Rédigé à 16:27 dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)