Source AP
PARIS - La dernière table ronde du Grenelle de l'environnement s'est terminée vendredi midi sur la décision de commander une expertise sur les agro-biocarburants de première génération pour déterminer leur part dans le portefeuille énergétique.
Le ministre de l'Ecologie Jean-Louis Borloo a annoncé à la sortie de la réunion qu'un accord avait été trouvé pour qu'une expertise soit "confiée immédiatement" à l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (ADEME) "pour faire le point sur les qualités et défauts environnementaux" des agro-biocarburants.
Le ministère a précisé par ailleurs qu'il était prévu d'"intensifier la recherche et développement et (d')accélérer la mise en place de pilotes industriels sur les biocarburants de deuxième génération".
Le groupe de travail se réunira pour une revue générale du "plan biocarburants" français basée sur le résultat de ces études avant le 1er février 2008, est-il ajouté.
"C'est pour nous quelque chose de très important", a noté le porte-parole de l'Alliance pour la planète et de Greenpeace Yannick Jadot. "L'engouement de mode qu'il y a eu sur les agrocarburants est en train de réatterir et le fait qu'on repose sérieusement les enjeux environnementaux, sociaux et sanitaires des agrocarburants est une très bonne chose".
Pour des raisons sensiblements différentes, le président de la FNSEA (Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles) Jean-Michel Lemétayer s'est également dit satisfait. "A la fois confirmer le plan mis en place par le gouvernement précédent et faire l'expertise environnementale de ce plan, et en même temps s'engager résolument vers les biocarburants de deuxième génération, c'est une position qui nous va bien", a-t-il commenté.
Les participants à la table ronde sont par ailleurs tombés d'accord sur le fait "que la France porte des propositions innovantes pour financer les déforestations évitées dans un certain nombre de grands bassins", a ajouté M. Borloo.
"On a une vraie reconnaissance du fait que la forêt est un enjeu de biodiversité mais aussi de climat", s'est réjoui Yannick Jadot. "La France va porter la lutte contre la déforestation de manière forte, notamment dans la conférence de Bali (Conférence de l'ONU sur les changements climatiques prévue en décembre, NDLR). Pour nous, c'est un point très important".