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Les ministres de l'environnement européens se sont engagés,
mardi 20 février à Bruxelles, à réduire les émissions de gaz à effet de serre
de l'Union Européenne (UE) "d'au moins 20 %" d'ici à
2020 par rapport au niveau de 1990, et de 30 % en cas d'accord international, a
annoncé la Commission européenne. Le texte adopté par les vingt-sept ministres
devrait être validé par les chefs d'Etat et gouvernement européen lors de leur
prochain sommet les 8 et 9 mars. La Commission européenne va proposer une liste
de critères afin de définir la répartition par pays de cette réduction globale.
"L'Union européenne doit s'engager fermement et respecter ses
engagements",
assure-t-on à la Mission interministérielle de l'effet de serre (MIES) où l'on
précise qu'"il faut prouver que les politiques existent, sont efficaces
et rentables". Un certain nombre de pays de l'UE établissent des
"rapports progrès démontrables" dont l'objectif est d'inciter
l'ensemble des pays à réduire leurs émissions. "La décision
d'aujourd'hui confirme que l'UE est prête à remplir ses engagements
internationaux", s'est félicitée l'organisation écologiste WWF."Mais
(...) l'UE doit mettre en place immédiatement des mesures concrètes pour
atteindre ces objectifs", a-t-elle ajouté." Une taxe mondiale
sur le carbone" suggère, par exemple, Pierre Roussel, chef de service
de l'inspection générale de l'environnement au ministère de l'écologie et du
développement durable français.
PRÉPARER
L'APRÈS 2012
L'enjeu
des négociations à venir est d'assurer la survie du protocole de Kyoto après
2012, en y associant les Etats-Unis, qui n'ont pas ratifié le texte même s'ils
représentent à eux seuls un quart des émissions de CO2, mais aussi
des pays comme la Chine et l'Inde, dont les émissions cumulées dépasseraient
celles des Etats-Unis en 2015. Les négociations sur ce nouvel accord post-2012
devraient démarrer lors de la prochaine conférence de l'ONU sur le climat, en décembre
à Bali, et être achevées en 2009.
La
France devait maintenir ses émissions. Elle s'est cependant engagée, par un
texte règlementaire, en juillet 2006, à diviser par quatre d'ici à 2050 ses
émissions, toujours par rapport à 1990. Selon la MIES, les émissions de gaz à
effet de serre en 2005 ont diminué de 1,8 % depuis 1990. Pour Pierre Roussel "c'est
grâce en partie à l'énergie nucléaire mais tous les secteurs d'activité doivent
faire des efforts, le transport et la construction particulièrement".
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