Paru sur le site de l'Association Bernard Gregory
Dans le classement mondial des dix premières
entreprises qui ont dépensé le plus pour leur R&D en 2005, cinq
sont américaines, deux asiatiques, trois européennes et aucune
française. La première société française est Sanofi-Aventis, 16ème, suivie par Renault - 39ème - et Peugeot - 40ème ...
Le rapport International R&D Scoreboard classe tous les ans 1250
entreprises en fonction de leurs dépenses en recherche et développement
(R&D). Parmi elles, 82% sont américaines, japonaises, allemandes,
françaises et britanniques. Des entreprises issues des « dragons »
d’Asie du Sud-Est, dont Samsung Electronics en 9e position et Hyundai
Motor en 43e, sont entrées dans le top 50. D’ailleurs, on remarque
(voir graphique) que la R&D des entreprises sud-coréennes est très
orientée électronique et automobile, les activités phare de Samsung
Electronics et Hyundai Motor. La Corée du Sud n’est pas le seul pays
spécialisé. La Suisse et la Grande-Bretagne sont par exemple, très
pharma. Or, si aucune entreprise pharmaceutique ne figurait dans le top
20 en 1996, dix ans plus tard, elles dont six dont GlaxoSmithKline (GB)
à la 10e place, Novartis et Roche (Suisse) à la 13e et 19e place. Quant
à la R&D des entreprises françaises, elle est multisectorielle avec
une légère dominante automobile.
Les entreprises montantes
Qui seront les futures stars de ce classement ? Parmi les 300
entreprises qualifiées de moyennes (dont le chiffre d’affaires est
compris entre 76 et 760 millions d’euros) susceptibles de devenir
grandes, 77% d’entre elles appartiennent aux secteurs pharmaceutique et
informatique, et elles sont majoritairement américaines. Des exemples ?
Pour la pharma : Biogen Idec, Gilead Sciences, Celgene, Kos
pharmaceuticals ; pour l’activité logiciel : Google, Red Hat, United
Online et pour le matériel informatique : Juniper Networks, SanDisk.
Les Etats-Unis abritent donc la plupart des entreprises les plus
prometteuses. Une autre enquête menée par la Commission européenne ne
laisse guère présager un ralentissement de l’attractivité américaine.
Ce pays est en effet jugé offrir les meilleures conditions au
développement de la R&D grâce à un vaste marché intérieur, un
niveau élevé des chercheurs et de bonnes relations entre la recherche
privée et la recherche publique. En Europe, l’Allemagne est le pays
jugé le plus attractif, devant la Grande-Bretagne et la France.
Sources :
-The 2005 EU Survey on R&D Investment Business Trends in 10 sectors, European Commission, août 2006.
-The R&D Scoreboard. The top 800 UK and 1250 Global Companies by
R&D investment, 2006. Version PDF téléchargeable sur le site www.innovation.gov.uk/rd_scoreboard
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