Le boom des usines à charbon en Allemagne en dépit de leurs fortes émissions de CO2

d'après Germany Plans Boom in Coal-Fired Power Plants -- Despite High Emissions
par Roland Nelles, Spiegel (pour la verision complète en anglais)

Tout le monde en Allemagne parle de la protection du climat – tout le monde, mis à part les industries de l’énergie. Elles planifient la construction de douzaines d’usines au charbon – avec le soutien du gouvernement de coalition allemand.

L’environnement semble certainement être entre de bonnes mains à la chancellerie allemande à Berlin. Le réchauffement climatique et le changement climatique est le sujet préféré du moment de la chancelière Angela Merkel. « La situation est inquiétante. Il y a de moins en moins de glaciers dans les montagnes. Les tempêtes deviennent de plus en plus violentes, » nous dit elle « Nous devons changer ça maintenant, » est une autre déclaration typique.

Mais c’est une autre histoire à quelques kilomètres dans une friche industrielle du voisinage oriental de Berlin, à Lichtenberg. Ici la compagnie de distribution d’énergie, Vattenfall, prépare un projet qui semble difficilement compatible avec les projets de Merkel pour sauver le climat. La compagnie veut construire une nouvelle usine à charbon pour 2012. Le projet prévoit la combustion de 2 millions de tonnes de charbon polonais par an et de fournir une production de 800 MW, en plus de 600 MW de chaleur. C’est bien beau pour Vattenfall, mais moins pour le climat. L’usine de production d’énergie rejettera aussi quelques 5 millions de tonnes de CO2 chaque année, d’après les estimations préliminaires.

La chancelière est prise par le piège climatique. Elle se présente elle-même comme une protectrice les plus active du climat, à la fois sur la scène internationale et sur la scène allemande. En tant que présidente du Conseil Européen au récent sommet, elle a obtenu l’accord des 27 pays de l’Union Européenne pour une réduction de 20% des émissions de gaz à effet de serre en 2020 par rapport à 1990.

L’Allemagne seule devra réduire ses émissions de CO2 de 40%, si le gouvernement a sa manière. Le premier ministre britannique Tony Blair est aussi défini 20 problèmes où son gouvernement est soit déjà actif soit se prépare à l’être. La transition vers une taxe sur les véhicules qui tienne compte des émissions de CO2 est un de ces problèmes. Le mois prochain ; le ministre de l’environnement Sigmar Gabriel veut présenter ses projets dans une déclaration gouvernementale provisoirement intitulée « Agenda pour une protection du climat 2020 ». Merkel prépare un modèle se basant sur la déclaration de Gabriel avant la fin de l’année.